L’acteur Mathieu Spinosi est à l’affiche du film Simone – Le voyage du siècle. Dans ce biopic consacré à la célèbre politique, il interprète le rôle de son époux, Antoine. Rencontre. Auteur/Autrice Vincent Cottard Voir toutes les publications
Le mangaka Junji Itō a reçu un prix d’honneur lors du 50e Festival de la BD d’Angoulême, organisé du 26 au 29 janvier 2023. Entre une rétrospective consacrée à son œuvre, une réédition de ses titres les plus célèbres et une adaptation sur Netflix, l’année s’annonce sous de bons auspices pour le maître de l’horreur à la japonaise. Auteur/Autrice Lisa Farou Voir toutes les publications
Le manga de Hajime Isayama était à l’honneur lors de la 50e édition du Festival de la BD d’Angoulême, du 26 au 29 janvier 2023. L’exposition « L’Attaque des Titans, de l’ombre à la lumière » présentait des planches originales. Visite commentée par le commissaire d’exposition, Fausto Fasulo. Auteur/Autrice Lisa Farou Voir toutes les publications
À moins que vous ne soyez japonophone, si vous pouvez lire One Piece, Dragon Ball ou Naruto, c’est bien grâce au travail des traducteurs et traductrices. Souvent isolés des auteurs, ils jouent un jeu délicat avec les mots, les expressions et toutes les fantaisies de la langue. Auteur/Autrice Sophie Larré Voir toutes les publications
À l’occasion des 50 ans du Festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême, nos journalistes ont fait le déplacement en Charente. Expositions, conférences et rencontres ont rythmé leurs journées. Retour en images sur la fin de semaine. Une édition particulière pour ce rendez-vous immanquable, qui fêtait cette année ses 50 ans ! Pour cette occasion particulière, près d’une dizaine d’expositions à découvrir, ainsi que des invités de marque, certains ayant fait le chemin depuis le Japon. Les animations. Chaque année, la ville d’Angoulême s’anime durant quatre jours, à la fin du mois de janvier. Les rues se remplissent, les vitrines arborent des dessins, des fanions flottent au-dessus des visiteurs en nombre… Les animations ne sont pas réservées qu’aux personnes ayant payé leur entrée ! Les journalistes, venus de toute la France, immortalisent cette effervescence. Les conférences. Malgré un nom sans équivoque, le Festival consacrait aussi une partie de sa programmation aux mangas. Avec des invités illustres, à l’instar de Junji Itō, aussi surnommé le « maître de l’horreur ». Outre une rétrospective, une projection de deux épisodes de Maniac : anthologie macabre, adaptation par Netflix de ses nouvelles, était organisée au cinéma CGR, en présence du mangaka. Les Français n’étaient pas en reste, avec l’intervention de Reno Lemaire, qui présentait la réédition de son œuvre phare, Dreamland. Le Festival accordait une place particulière aux métiers de l’ombre, en mettant en avant le travail de traduction. Les expositions. Pour les amateurs de culture nipponne, difficile de passer à côté de ces deux expositions de planches originales. D’un côté, « Junji Itō, dans l’antre du délire » nous plonge dans l’atmosphère angoissante de ses nouvelles. Un décor épuré, où l’horreur se dégageant du trait suffit à susciter l’effroi. Juste à côté du « Quartier Manga » installé près de la gare, la médiathèque L’Alpha accueillait des gravats, des zeppelins, des tranchées… Un terrain de guerre ? Non, plutôt une reconstitution des zones détruites traversées par les héros de L’Attaque des Titans. Prévoyant un afflux de visiteurs, le Festival avait mis en place un système de plages horaires, afin de réguler le nombre de personnes dans cet espace exigu. La remise des prix. Comme à son habitude, la remise des prix s’est déroulée le samedi soir. Le grand gagnant étant Martin Perchaud, reparti avec le Fauve d’Or pour son album La Couleur des choses. La statuette lui a été remise par Alexandre Astier, président du jury de cette cinquantième édition. Auteur/Autrice Maureen Belliard Voir toutes les publications
La fresque des Kingsbridge se poursuit avec Une colonne de feu. À travers un roman historique palpitant, Ken Follett vient questionner notre société contemporaine. Sorti en 2017 chez Robert Laffont, ce pavé de près de 1 000 pages se dévore d’une traite. Après Les Piliers de la Terre et Un monde sans fin, la fresque historique de Kingsbridge prend place dans la deuxième moitié du XVIe et au début du XVIIe siècle. Un voyage à travers l’Angleterre, la France, l’Espagne, les Pays-Bas et même dans le nouveau monde. Comme à l’accoutumée chez Ken Follett, les histoires se mêlent à l’Histoire : amours et trahisons suivent le cours des grands événements. Le lecteur accompagne les personnages tout au long de leurs vies. Il assiste à leurs réussites et leurs échecs et observe, à travers eux, l’évolution de toute une époque. Par exemple, l’un des protagonistes, Ned Willard, entre au service de la Reine alors qu’elle n’est encore qu’une princesse. Cet épisode s’inspire de la création des premiers services secrets britanniques par Elizabeth I. « Si elle devait être reine un jour, son plus cher désir était qu’aucun Anglais ne perde la vie à cause de ses convictions. » Le fil conducteur du roman est la tolérance, prônée par la reine Elizabeth. Car au pouvoir, les familles catholiques et protestantes se déchirent pour imposer leur religion. Le lecteur assiste à leurs manigances, allant de la succession de Marie Ire à la tentative d’invasion de l’Angleterre par l’Espagne en passant par le massacre de la Saint-Barthélémy. Tous les personnages ont leur rôle à jouer, du plus petit au plus grand. Une fenêtre sur le monde Ken Follet détaille les événements et les pensées de ses personnages. La compréhension des motivations est indispensable pour saisir l’ampleur des conflits et mieux se plonger dans l’intrigue. Si l’histoire reste inchangée, un petit quelque chose fait inlassablement tourner les pages pour découvrir comment les protagonistes s’en sortent. Les oppositions donnent les deux points de vue : comment s’est mis en place la Conspiration des Poudres et comment la catastrophe a pu être évitée, par exemple. Ned, Margery, Sylvie, Pierre, Alison et les autres ont choisi leurs positions et sont prêts à tout pour faire tomber la médaille de leur côté. Une colonne de feu ouvre une réflexion sur notre propre époque. Les Hommes ne semblent pas retenir les leçons des erreurs passées : pour preuve, des conflits de tolérance sont toujours en vigueur aujourd’hui. Le rôle des femmes est aussi questionné. Malgré leur fort caractère, elles sont contraintes par des conditions définies par les hommes. D’autres questions sociétales sont aussi abordées comme le viol, l’escroquerie, l’espionnage ou bien encore le mariage. La suite des aventures de Kingsbridge vient d’être annoncée pour septembre 2023. Auteur/Autrice Jade Lelieur Voir toutes les publications
Les adhérents de Renaissance ont voté pour la composition de leur Bureau Départemental les 28 et 29 janvier. Ex-référent du parti dans les Côtes-d’Armor et tête de liste, Eric Laurent devrait en devenir le président ce mercredi 8 février. En pleine bataille pour les retraites, il pense déjà aux prochaines échéances électorales. Le parti Renaissance, ex LREM, s’est doté de Bureaux Départementaux pour renforcer son ancrage local. Dans les Côtes-d’Armor, une seule liste s’est présentée et a récolté 95% des voix des 200 adhérents. Elle a été conduite par Éric Laurent, jusqu’ici référent départemental du mouvement. Il devrait, sans surprise, être élu président de l’instance costarmoricaine ce mercredi. Qu’avez-vous pris en compte dans les choix des membres de votre liste ? Ma liste est composée de 20 membres. Je l’ai voulue consensuelle. C’est un peu comme l’élection municipale d’une commune : on cherche des gens avec qui on a des affinités et avec qui on a envie de travailler. Il était évident que la liste serait paritaire donc j’ai choisi dix hommes et dix femmes. Et puis, il fallait représenter tout le territoire. Par exemple, je suis de l’Ouest. Mon numéro deux est une femme qui vient du pays de Dinan. Comme j’étais jusque-là référent, je connais nos adhérents les plus investis et les compétences de chacun : je l’ai pris en compte dans mes choix. Combien d’élus compte votre liste ? On a huit élus sur la liste, dont trois maires. D’abord, Joël Le Jeune, maire de Trédrez-Locquémeau, ex-président de Lannion Trégor-Communauté. On a aussi Cyril Jobic, maire de Calanhel, près de Guingamp, et Arnaud Carré, maire de la commune de Le Quiou, située à la frontière entre les Côtes-d’Armor et l’Ille-et-Vilaine. J’ai fait le choix de laisser une place à des non-élus. Sans oublier qu’on a aussi des membres de droit du bureau : les députés Eric Bothorel et Chantal Bouloux, ainsi qu’Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la Mer. Quelle différence y-a-t-il entre votre précédent rôle de référent départemental et celui de président de bureau ? En 2021, nous étions plusieurs à avoir postulé pour être le référent départemental d’En Marche. C’est le siège qui m’a nommé, peu importe la volonté de nos militants locaux. Cette fois, ce sont les adhérents qui ont voté. Plus de 95% d’entre eux ont choisi notre liste. Samedi 11 février, les têtes de liste de tous les Bureaux Départementaux sont invitées à Paris par Stéphane Séjourné et Olivier Dussopt. Qu’attendez-vous de cette réunion ? L’objectif, bien-sûr, c’est de parler avenir. De voir concrètement, dans les territoires, comment on va faire vivre notre mouvement. Mieux se connaître aussi puisqu’on va tous travailler de manière très liée. Et bien sûr, je pense que l’actualité sera au cœur des sujets que nous évoquerons. Les 19 et 31 janvier, des manifestations massives ont eu lieu en Côtes-d’Armor. Au moins 25 000 personnes ont défilé contre la réforme des retraites dans le département. Comment interprétez-vous l’ampleur de ces mobilisations ? On voit là une forme de mécontentement qui est poussée par certaines oppositions qui racontent n’importe quoi. Il y a trois moyens de sauver notre régime des retraites qui va être déficitaire : augmenter les cotisations, diminuer les pensions ou allonger progressivement le temps de travail. Cette dernière solution est la plus juste. J’ajoute que la politique se fait dans l’Assemblée Nationale où le débat a lieu en séance plénière. Les oppositions s’organisent. La Nupes a tenu deux réunions publiques sur les retraites, à Plouër-sur-Rance et à Guingamp. Quelle est votre stratégie pour convaincre les Costarmoricains ? Nous, ce qu’on préfère, c’est aller au contact direct, parler aux gens en petit groupe. C’est aussi s’adresser à l’ensemble du corps social, ce que fait notre député qui rencontre les organisations syndicales et les entreprises. Surtout, on veut que les choses soient posées et dites correctement. L’objectif de cette démarche est de renforcer votre ancrage local, quelle méthode allez-vous mettre en place pour y parvenir ? L’année prochaine, il y aura les élections européennes. Ce sera un premier test, nous y prendrons toute notre part. L’Europe paraît très loin pour certains de nos concitoyens, notre engagement dans le département sera de faire qu’ils se déplacent jusqu’aux urnes. Et évidemment, les convaincre de voter pour les députés du parti Renaissance. Après les élections européennes, en 2026, ce seront les élections municipales. La création de ce bureau vise-t-elle aussi à préparer cette échéance? On a un véritable challenge en 2026. Il faut être présent, trouver des talents puis constituer des équipes qui se présenteront aux municipales. En 2020, la ville de Lannion est restée au PS, Saint-Brieuc est passée à gauche. Quand on voit le niveau auquel est le PS aujourd’hui on peut s’interroger. Dans trois ans, nous serons là et on essaiera d’en profiter. Auteur/Autrice Lilian Lemaire Voir toutes les publications
Le 26 novembre, Renaud Ducoing présentait son court-métrage, L’homme qu’il vous faut, au festival Armoricourt de Plestin-les-Grèves. Une romance interdite entre deux femmes, à l’aube de la Révolution Française. À l’heure où le regard masculin est remis en question, le cinéaste a reçu l’aide précieuse de la comédienne Vanessa Mecke. Rencontre. Auteur/Autrice Lisa Farou Voir toutes les publications
Vendredi 3 février à Saint-Agathon, les militants locaux de la NUPES organisaient une réunion publique entre élus et citoyens. Le message était clair : les différents partis de gauche sont plus unis que jamais face à la réforme des retraites du gouvernement Borne. Si nous sommes là, c’est que nous pensons qu’un autre monde est possible ! », a d’emblée assené Murielle Lepvraud, députée NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale) de la circonscription de Guingamp. Face à elle, l’amphithéâtre de la Grande Ourse à Saint-Agathon était rempli. Des sympathisants de gauche, dans toute leur diversité, sont venus écouter les élus de leur famille politique. En tête d’affiche, Manon Aubry (députée européenne La France Insoumise) a fait le déplacement. Tout comme quatre de ses homologues de l’Assemblée Nationale : Murielle Lepvraud (députée des Côtes-d’Armor), Mickaël Bouloux (député d’Ille-et-Vilaine), Sandra Regol (députée du Bas-Rhin) et François Piquemal (député de la Haute-Garonne). Les élus ont fermement dénoncé la réforme des retraites. Un projecteur affichait sur le fond de la scène : « la NUPES s’oppose totalement à cette réforme ». Lors de leurs prises de paroles successives, tous ont voulu exprimer leurs solutions pour réformer le système. « Nous sommes en lutte, projet contre projet. Nous sommes une force de proposition », a martelé la députée Murielle Lepvraud. Sa collègue Sandra Regol a, elle, insisté sur « les inégalités femmes-hommes au travail et à la retraite ». Elle a rappelé : « la pension des femmes est en moyenne 40% inférieure à celle des hommes ». Pour pallier cette injustice, Tugdual Le Lay, membre du bureau national du mouvement Génération.s, a proposé d’établir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. « Une mesure qui rapporterait 6 milliards d’euros », a-t-il insisté. Le RN, « une opposition en carton » Mickaël Bouloux, député socialiste – NUPES de Rennes, a remarqué « une conjonction entre La République en Marche et le Rassemblement National » au palais Bourbon et a dénoncé « une opposition en carton ». Pour illustrer ses propos, il a rappelé le nombre d’amendements rédigés par leurs deux groupes respectifs. « Le RN a déposé 200 amendements, ils ont 88 députés. La NUPES en a déposé près de 18 000 ». Sa collègue Sandra Regol a justifié que « le RN ne fait rien contre cette réforme à l’Assemblée. Ils nous traitent d’obstructeurs, mais nous on travaille, on cherche d’autres moyens de financer les retraites. ». Manon Aubry a conclu la soirée sur le même ton en qualifiant le RN d’« opposition de confort » pour Renaissance (ex LREM). L’optimisme était au rendez-vous dans la salle. Christian Renard, membre du parti ouvrier indépendant, s’est exclamé : « La jeunesse est dans la rue, c’est un gage pour la victoire ! ». Sandra Regol a rassuré les personnes présentes devant elle : « on va gagner, on a tous les outils pour ! ». Manon Aubry s’est adressée avec espoir aux militants avant de quitter la salle : « Jamais les conditions n’ont été si favorables… Le gouvernement a réussi à nous unir : cette fois-ci, on peut le battre ! ». Murielle Lepvraud, quant à elle, a donné rendez-vous à ses électeurs : « Le 7 et le 11 février, tous dans la rue ! ». La grogne se poursuit et d’autres mouvements invitent à la convergence des luttes. Le collectif pour la défense de l’hôpital de Guingamp en a profité pour appeler les manifestants du 11 février prochain à rejoindre le cortège « pour le maintien de la maternité ». Auteur/Autrice Maxime Fragnol Voir toutes les publications