Fallen Alien. La fratrie qui a enflammé Art Rock

C’est à Art Rock que le groupe s’est produit pour la première fois en live. Première scène, pour le groupe Fréhelois, et ça n’a pas manqué : le public était présent. Retour sur les origines de leur musique avec Clément et Coline Le Moine, frère et sœur, qui composent le groupe.

À l’origine, ils étaient deux. « Mon frère et moi faisons de la musique depuis notre plus jeune âge. Mon premier souvenir musical, c’est lui, à 8 ou 10 ans, avec sa guitare », se rappelle Coline Le Moine, 28 ans, chanteuse du groupe. Avec son frère Clément, de deux ans son aîné, ils ont toujours été passionnés de musique. Cette passion les a conduits à créer un groupe à deux, aux inspirations venues d’outre-Manche : Fallen Alien.

Le vide et Cap Fréhel

Habiter Cap Fréhel n’offre pas beaucoup de distractions pour les jeunes, et Coline et Clément Le Moine n’ont pas échappé à cette réalité. La musique est rapidement devenue leur refuge. « On s’est très vite retrouvés à faire de la musique, tous les deux : on avait une pièce vide que l’on a remplie avec des instruments et qui, progressivement, s’est transformée en studio », se souvient Coline. Leur passion les a amenés à composer ensemble, explorant divers instruments pour créer un son unique. Leur premier album, imprégné de leur expérience au Cap Fréhel, abordera des thèmes variés comme l’écologie, la politique et des aspects plus personnels et intimes.

« Habiter à Cap Frehel quand tu es jeune n’est pas facile, il n’y a pas grand-chose à faire : là-bas, on ne manque ni de temps, ni de créativité pour s’occuper. »

Coline Le Moine

Un style musical à la croisée des côtes !

Leurs style musical, défini comme très difficile à décrire, pouvant se résumer à une musique ou il y a un fort contraste entre de la voix parlée et des sons tendue, limite électro/noir, avec d’autres moments plus aériens et narratif et une voix plus chantée. « C’est la jonction entre plusieurs styles de musique, avec une forte influence anglo-saxonne » détaille Clément Le Moine, guitariste, batteur et claviériste. À l’origine, le duo confie s’être inspiré de nombreux groupe de pop rock indépendante, à la limite du « psychédélique » dans leur adolescence. Puis leur style s’est précisé lorsqu’ils ont commencé à bosser sur leur premier album, il y a environ 5 ans.

« À un moment, à force de bosser sur l’album, on voulait notamment ajouter une touche plus parlée que chantée, le tout en tournant toujours vers des influences anglo-saxonnes. »

Clément Le Moine

Depuis très longtemps, le duo avait envie de créer un truc à deux, « d’aller jusqu’au bout », c’est en découvrant ou redécouvrant des artistes comme Key Tempest ou F Kay Twigz et King Croull que le groupe est sorti de certains styles cloisonnés et ont réussi à développer leurs propres musiques permettant de se démarquer.

De gauche à droite : Nicolas Coste, Clément Le Goff, Coline Le Moine et Clément Le Moine. © Mano Le Bris

Une évolution tournée vers le live

Le duo, maniant avec brio le synthé et de nombreux instruments, s’est rapidement rendu compte que pour se tourner vers le live, ils allaient devoir agrandir leur groupe. C’est ainsi que deux nouvelles personnes ont rejoint le groupe : le bassiste Clément Le Goff, originaire des terres bretonnes, à Loudéac, actuellement basé à Rennes et déjà membre des groupes Born Idiot et Dude Low, ainsi que Nicolas Coste, « un pur Parisien » précise Coline avec un sourire en coin, « il est trop fort, c’est notre batteur, il fait également partie d’un autre groupe rock indé, Hoorsees. »

« On a pris l’habitude de tout faire nous-même, en indépendant avec mon frère. »

Coline Le Moine

« Pour faire de la scène, si on veut le faire à la manière traditionnelle, il nous faut des musiciens » concède Coline. Le duo explique avoir dû chercher pendant plusieurs mois, afin de trouver des artistes qui correspondent à la musique qui veulent développer « depuis juin 2023, on cherchait, on a notamment été mis en relation avec Nicolas via Art Rock et Bonjour Minuit, une petite salle de concert à St Brieuc. »

Leur premier album étant presque fini cela va leur permettre de se tourner vers le futur. Pour eux, préparer l’avenir signifie retravailler les mixs de leur premier album avant de le sortir, peut être créer un ou deux clips pour la communication ainsi que trouver des gens pour les aider à sortir leur album et à monter leurs projets live. Pour l’instant, ils ont une date à Châtillon et continuent d’écrire des morceaux. « Le but, c’est de trouver des gens qui peuvent nous permettre de vivre de cette passion. »

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