Retraites : la NUPES en ordre de bataille à Saint-Agathon

Manon Aubry était la tête d'affiche de cette réunion. La député européenne a conclu les débats. ©Maxime Fragnol

Vendredi 3 février à Saint-Agathon, les militants locaux de la NUPES organisaient une réunion publique entre élus et citoyens. Le message était clair : les différents partis de gauche sont plus unis que jamais face à la réforme des retraites du gouvernement Borne.

Si nous sommes là, c’est que nous pensons qu’un autre monde est possible ! », a d’emblée assené Murielle Lepvraud, députée NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale) de la circonscription de Guingamp. Face à elle, l’amphithéâtre de la Grande Ourse à Saint-Agathon était rempli. Des sympathisants de gauche, dans toute leur diversité, sont venus écouter les élus de leur famille politique.

En tête d’affiche, Manon Aubry (députée européenne La France Insoumise) a fait le déplacement. Tout comme quatre de ses homologues de l’Assemblée Nationale : Murielle Lepvraud (députée des Côtes-d’Armor), Mickaël Bouloux (député d’Ille-et-Vilaine), Sandra Regol (députée du Bas-Rhin) et François Piquemal (député de la Haute-Garonne).

L’affiche de la réunion. Le tract avait notamment été distribué lors des manifestations du 31 janvier dernier. ©Nupes22

Les élus ont fermement dénoncé la réforme des retraites. Un projecteur affichait sur le fond de la scène : « la NUPES s’oppose totalement à cette réforme ». Lors de leurs prises de paroles successives, tous ont voulu exprimer leurs solutions pour réformer le système. « Nous sommes en lutte, projet contre projet. Nous sommes une force de proposition », a martelé la députée Murielle Lepvraud. Sa collègue Sandra Regol a, elle, insisté sur « les inégalités femmes-hommes au travail et à la retraite ». Elle a rappelé : « la pension des femmes est en moyenne 40% inférieure à celle des hommes ». Pour pallier cette injustice, Tugdual Le Lay, membre du bureau national du mouvement Génération.s, a proposé d’établir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. « Une mesure qui rapporterait 6 milliards d’euros », a-t-il insisté.

Le RN, « une opposition en carton »

Mickaël Bouloux, député socialiste – NUPES de Rennes, a remarqué « une conjonction entre La République en Marche et le Rassemblement National » au palais Bourbon et a dénoncé « une opposition en carton ». Pour illustrer ses propos, il a rappelé le nombre d’amendements rédigés par leurs deux groupes respectifs. « Le RN a déposé 200 amendements, ils ont 88 députés. La NUPES en a déposé près de 18 000 ». Sa collègue Sandra Regol a justifié que « le RN ne fait rien contre cette réforme à l’Assemblée. Ils nous traitent d’obstructeurs, mais nous on travaille, on cherche d’autres moyens de financer les retraites. ». Manon Aubry a conclu la soirée sur le même ton en qualifiant le RN d’« opposition de confort » pour Renaissance (ex LREM).

L’optimisme était au rendez-vous dans la salle. Christian Renard, membre du parti ouvrier indépendant, s’est exclamé : « La jeunesse est dans la rue, c’est un gage pour la victoire ! ». Sandra Regol a rassuré les personnes présentes devant elle : « on va gagner, on a tous les outils pour ! ». Manon Aubry s’est adressée avec espoir aux militants avant de quitter la salle : « Jamais les conditions n’ont été si favorables… Le gouvernement a réussi à nous unir : cette fois-ci, on peut le battre ! ». Murielle Lepvraud, quant à elle, a donné rendez-vous à ses électeurs : « Le 7 et le 11 février, tous dans la rue ! ».

La grogne se poursuit et d’autres mouvements invitent à la convergence des luttes. Le collectif pour la défense de l’hôpital de Guingamp en a profité pour appeler les manifestants du 11 février prochain à rejoindre le cortège « pour le maintien de la maternité ».

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