Myriam Vialat : « Ce qui m’a motivée à devenir bénévole, c’est l’urgence climatique »

Image d'illustration - Droits réservés © La Fresque du Climat

L’association « La fresque du climat » souhaite sensibiliser aux enjeux climatiques avec un jeu de cartes. Jeudi 13 octobre, Myriam Vialat, bénévole, animait un atelier collaboratif à la maison des loisirs de la Rade de Perros-Guirec. Également membre d’un collectif citoyen, elle espère mobiliser les élus sur ces questions. Rencontre.

Quels sont vos engagements associatifs ?

J’ai découvert « La fresque du climat » en janvier 2020, avec des collègues engagés. Parallèlement, nous avons commencé à former un collectif local autour du pacte de la transition. L’objectif à cette époque, c’était de dégager un certain nombre de propositions visant à réduire notre empreinte environnementale, qu’on allait ensuite pouvoir soumettre aux listes candidates pour les élections municipales. 

Ce qui m’a motivée à devenir bénévole, c’est l’urgence climatique. La question c’est : sera-t-il toujours possible pour l’espèce humaine de vivre sur notre planète, avec tout ce qui va se passer ? Impossible de ne rien faire… 

En quoi consistent les ateliers de la fresque ?

Le premier s’est tenu au mois d’avril cette année. Ensuite nous en avons organisé un par mois et nous comptons poursuivre. L’objectif, c’est de faire comprendre aux participants le dérèglement climatique à partir des principaux éléments du rapport du GIEC et les conséquences multiples de l’activité humaine. Tout cela grâce à un jeu de cartes qui vulgarise ces arguments scientifiques. Les gens qui viennent sont déjà sensibles à ce sujet, mais ressortent contents d’avoir appris beaucoup de choses. Ce soir, il y a sept participants, mais nous en avons déjà eu jusqu’à quatorze ! 

Les Perrosiens sont-ils intéressés par les questions climatiques ?

Je ne sais pas, il y a peut-être un regain d’attention lié à la sécheresse que nous connaissons et aux crises que nous avons vécues cet été. Mais cela ne semble pas suffisant pour mobiliser, il faudrait sans doute des événements plus dramatiques encore ? Personnellement, c’était la canicule de 2003 qui m’avait vraiment marquée. Tout le monde doit prendre conscience et s’activer à changer les choses. Mais je pense que la bonne méthode, c’est d’en parler sereinement, pour que chacun puisse agir. 

Selon vous, les médias et les journalistes adoptent-ils le bon comportement dans le traitement de ces informations ?

J’ai ressenti une évolution dans les médias, depuis la démission de Nicolas Hulot du gouvernement et les élections européennes de 2019 où l’on a davantage entendu parler de l’environnement. Depuis, j’ai l’impression que ça va crescendo et c’est plutôt bon signe. Je pense que cela peut s’expliquer par un phénomène d’acculturation des journalistes malgré la complexité du sujet. Ils devraient participer à la fresque du climat, pour en parler de façon pertinente ! 

Avez-vous d’autres projets ? 

Oui ! Jeudi 20 octobre, nous avons organisé une table ronde au palais des congrès de Perros-Guirec, dans le cadre du festival ALIMENTERRE, une initiative internationale. Le sujet portait sur l’alimentation saine et durable pour tous·tes. À cette occasion étaient présents Marc Dufumier, spécialiste de l’agroécologie, ainsi que trois élus locaux chargés de ces problématiques. Ce n’est pas une première : l’année dernière, notre réunion avait permis de dialoguer avec les responsables politiques, nous essayons de travailler ensemble. 

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