Correspondance locale. L’ancien gendarme devenu correspondant local de presse

Olivier Rault, ancien gendarme et retraité de 64 ans, s’amuse à raconter l’histoire des habitants de Cesson-Sévigné. En tant que correspondant local de presse pour Ouest-France depuis bientôt 10 ans, il mène une vie remplie d’histoires .

Qu’est-ce qui vous à incité à devenir correspondant local de presse en 2014 ?

“Quand je suis arrivé à Cesson-Sévigné en septembre 2014 j’ai vu une annonce disant que Ouest-France recherchait un correspondant local. Je me suis dit : c’est sympa, moi je ne suis pas Cessonnais, je ne connais pas du tout, ça va me donner l’occasion de découvrir la commune d’une manière merveilleuse. Et puis, j’aime bien écrire des histoires, c’est aussi ça qui m’a donné envie d’être correspondant.”

Avez-vous pris cette nouvelle aventure comme un défi ?

“Plutôt comme une opportunité. Il faut dire quand même que, quand j’étais officier en poste à Redon, j’étais déjà en contact avec des journalistes, qui passaient me voir le soir au bureau pour avoir les news de la journée. Mine de rien, ça m’a permis d’arriver plus préparé dans le monde du journalisme. Je savais à quoi m’attendre !”

Olivier Rault lorsqu’il était gendarme à Redon. Ouest-France.

Et cette expérience de gendarme, elle vous sert toujours actuellement ?

“Je suis un grand timide, mais dans mon métier de gendarme, j’ai été obligé d’aller vers les gens. Il fallait que je connaisse qui était en charge de quoi et que j’aille leur parler en cas de problème. Et ça m’aide vachement dans mon boulot de CLP. J’ai pas eu besoin d’apprendre cette partie-là du métier. Il y a aussi le côté “faire parler”, en tant que gendarme je sais recueillir un témoignage, écouter et faire parler les gens. Maintenant c’est différent, ce n’est plus pour des enquêtes, mais le principe est le même.”

Lire aussi : Correspondance locale. « c’est comme un second métier, un métier passion ! »

Ça ne vous arrive jamais d’écrire des enquêtes ?

“Non jamais, je laisse ça aux vrais journalistes, [rires]. Moi, ce que j’aime, c’est rencontrer des personnes âgées, très âgées, pour leur faire raconter ce qu’elles ont vécu et replacer leurs expériences dans ce qu’il se passait à cette époque-là. Bien sûr, j’ai toujours ma mission d’informer les habitants sur les actualités locales, mais c’est raconter des histoires qui m’intéresse le plus. Ça m’arrive aussi parfois de raconter des événements passés, quand ce sont des évènements remarquables, comme par exemple de temps en temps les résultats sportifs de Cesson, qui est une ville très sportive. Mais pour ces sujets-là, on se répartit entre CLP.”

“En tant que gendarme, je sais recueillir un témoignage”

Olivier Rault

Comment se fait cette répartition ?

“Pour l’anecdote, quand je suis arrivé on était 4 CLP à Cesson, et j’avais des journées bien remplies, mais au bout d’un an je me suis retrouvé tout seul, et là c’était du temps plein, je faisais que ça de mes journées mais ça me plaisait bien ! Maintenant on est 3 depuis quelques années, on se partage les sujets. Le lundi souvent, on fait un petit mot aux autres CLP, à la rédaction et au journaliste du secteur pour dire ce qu’on va faire dans la semaine. Je dis ça, mais c’est très rare que le lundi matin on ait déjà tous nos sujets. [rires]”

En tant que CLP, vous êtes respectés au sein de la rédaction ?

“Ouest-France tient à son réseau de correspondants, on est environ 2400, sans nous le journal ne tient plus debout, donc on est chouchoutés, ils ont besoin de nous. Par exemple,  Ouest-France vend moins et a perdu un peu de sa réputation. Aujourd’hui, ce sont surtout les publications internet qui priment, et ça impacte les journalistes, mais pas les CLP. En tous cas, malgré les différentes évolutions, moi je n’ai pas ressenti de changement, je fais toujours le même boulot.”

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