Photographie sportive. À 22 ans, Louis Duault veut continuer de s’améliorer : « C’est mon objectif pour les années à venir »

À 22 ans, Louis Duault, mouss_pic par son pseudonyme de photographe, s’est lancé dans la photographie sportive depuis avril 2023. En master communication à la Win Sport School à Rennes, il se prépare à obtenir son diplôme en management du sport. À la fois étudiant, alternant, correspondant sportif et photographe, Louis cumule les casquettes afin d’emmagasiner de l’expérience. En un an, il a beaucoup appris, mais estime qu’il reste « encore énormément à accomplir » pour arriver là où il veut être.

Ces derniers mois, tout est allé très vite pour Louis Duault. En seulement un an, le jeune photographe a clarifié sa voie professionnelle et multiplié la couverture de rendez-vous sportifs. Aux abords des terrains pour photographier tout type de sport, Louis explique vouloir travailler dans la communication des structures sportives professionnelles. « Le mieux serait dans le football » révèle l’étudiant passionné de football depuis de nombreuses années.

Après l’obtention de sa licence Staps en spécialité management du sport, Louis Duault a poursuivi son cursus dans un master communication à l’école Win Sport School de Rennes. Finalement, Louis confie qu’il n’a su qu’assez tard ce vers quoi il voulait s’orienter précisément « à la fin de ma licence, j’ai d’abord recherché une alternance dans le marketing du sport. » Confronté aux difficultés de trouver une alternance, Louis a décidé d’envisager d’autres possibilités en se tournant vers la communication et l’événementiel. De fil en aiguille, Louis trouve une alternance avec le Loudéac Olympic Sporting Club (LOSC) à Loudéac, avec lequel il s’engage pour une durée de deux ans au service communication et événementiel. 

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« J’ai fait le choix de mettre de côté le marketing du sport et je me rends compte que c’est un choix que je ne regrette pas du tout, je suis très épanoui que ce soit à Loudéac ou dans la communication »

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À l’approche de la fin de son master, Louis Duault s’attelle déjà à la recherche de son futur emploi. Orienté vers des structures professionnelles ou semi-professionnelles, il aspire à devenir responsable de la communication au sein de l’une d’entre elles. Le jeune homme espère retrouver une expérience similaire à celle vécue lors de son alternance au sein du LOSC, tant au niveau des missions que de l’engagement professionnel. Cependant, étant correspondant sportif pour Le Télégramme Sport depuis quelques mois, il n’a pas exclu la possibilité de se lancer dans la freelance, au moins pour une petite période. Pour le moment, l’heure est à la réflexion.

Des premiers pas inspirés par la photographie…

Louis Duault est décrit par ses proches et par lui-même comme naturellement curieux et avec une grande volonté d’apprendre. « J’essaye de pratiquer au maximum pour développer mon œil » explique le reporter sportif du Télégramme Sport, « mais inévitablement, je m’inspire de photographes, qui pour moi sont les meilleurs dans leur domaine. »

Le jeune photographe ne s’en cache pas, il est admiratif du travail de nombreux professionnels, il s’inspire notamment d’Aleh Prod : « Il s’est lancé juste avant moi, et sa progression est juste folle ! » explique Louis Duault « En ce moment, il est en train de tout péter : il photographie le Real Madrid à chaque match. Que ce soit en Ligue des champions ou en Liga : il est toujours sur le bord du terrain pour produire des masterclass ! » Dans un autre sport, Maxime Le Pihif, photographie principalement du football américain : « c’est un virtuose dans son art, le gars est juste trop fort, j’adore son travail. » À ses débuts, Louis Duault explique avoir été en contact avec Guillaume Siohan, photographe pour l’US Concarneau : « il est, lui aussi, très doué et surtout très abordable. Il m’a permis d’échanger avec lui et d’avoir des conseils de qualité. C’est une très grande source d’inspiration dans mon travail. »

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« Je remercie les photographes que je côtoie autour des matchs, ils me permettent d’en apprendre beaucoup avec eux ».

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Cependant, Louis Duault revient sur le fait que son métier concerne avant tout de la communication, en tant que responsable communication au Losc. « C’est ce que je souhaite faire plus tard, à la suite de mon master qui se termine dans six mois. » « À côté de ça, je suis reporter photo pour le télégramme, ce qui me permet de compléter mon revenu et d’investir dans du nouveau matériel. » Le télégramme lui permet aussi de toucher à plus de sport et de nouveaux événements, « j’ai pu photographier du vélo de piste grâce à cette expérience ou même assister à des événements plus gros notamment avec des reportages photos autour du club de St Brieuc. »

…jusqu’à l’apprentissage en autonomie

Dans un premier temps, Louis Duault s’est plus développé dans la photographie sportive, particulièrement la photographie footballistique. À partir d’avril dernier, lorsqu’il a commencé à investir dans son propre matériel photo, Louis confesse  » c’est à ce moment-là que s’est développé ma passion pour la photographie. » Mais le jeune homme ne se ferme aucune porte, sa seule idée en tête, motivée par une soif de connaissance et de pratique, est de photographier le plus possible.

Dans cette logique, Louis réfléchit à se rapprocher de certaines pratiques, particulièrement sur la période estivale qui arrive : « Cet été, je sais que j’aimerais tenter de couvrir des concerts et des festivals. » Le but n’est pas pour autant d’abandonner le cœur de ses photos basées sur le sport en s’essayant peut-être au volley ou au Rugby. Louis explique cet objectif par la volonté de « toucher à un maximum de sport pour continuer à développer ma pratique, ma façon de photographier et ma technique. »

Ses débuts en photographie ont été marqués par l’utilisation d’un appareil prêté par le LOSC, un Canon 2000D, « un modèle idéal pour les débutants ! », qu’il utilisait de décembre 2022 à avril 2023. Ayant atteint les limites de ce qu’il lui était possible de faire, il a décidé d’investir dans son propre équipement, lui permettant ainsi d’explorer de nouvelles possibilités et d’améliorer la qualité de ses clichés. Privilégiant la seconde main pour réduire les coûts, le prix reste une limite à sa progression : « pour le moment, j’ai dû débourser entre 2000€ et 2500€. »

En parallèle, de son master, de son apprentissage au LOSC et de son expérience au Télégramme Sport, Louis explique s’être consacré intensivement à la pratique de logiciel de manière autodidacte. Utilisant principalement des logiciels de retouche photos, comme Lightroom et Photoshop, il apprit de manière autonome à faire ses propres montages pour les réseaux. Cependant, Louis Duault précise que « bien que je pratique assidûment, je suis conscient qu’il me reste encore beaucoup à apprendre dans la maîtrise de ces outils. » avant d’ajouter que « ma progression ne serait pas la même sans m’inspirer des conseils de photographes expérimentés qui m’entourent. »

« 2023 a été une année importante pour moi »

Louis Duault a commencé la photographie sportive courant avril 2023. Dès juin, il se retrouve sur un gros rendez-vous français tel que le Tournoi International de Guerlédan U12-U13 (TIG). Plusieurs grands clubs européens y sont présents, tel que Paris Saint Germain, la Real Sociedad, le Fc porto, le Sporting Club Portugal… « Étalé sur trois jours, c’était le premier gros rendez-vous où j’ai pu beaucoup pratiquer. » développe Louis. Début juillet de la même année, Louis a eu l’opportunité d’être accrédité pour le match de préparation entre la réal Sociedad et la Osasuna, en Espagne, ce qui lui remémore une anecdote :

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« En arrivant au guichet pour récupérer mon accréditation, la procédure s’est compliquée car mon niveau d’espagnol est assez faible et ils ne trouvaient pas mon nom dans leurs fichiers. Sur le moment, j’ai eu peur que mon déplacement ait été inutile. Finalement, après avoir obtenu l’accréditation après les autres photographes, c’est en sortant du guichet, que je me suis retrouvé face à face avec l’arrivée des joueurs : le hasard a voulu que je sois le seul à pouvoir photographier les joueurs lors de leur arrivée grâce à mon retard ! »

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Toujours en juillet, par l’intermédiaire de l’un de ses camarades de classe, Louis Duault à couvert le tournoi européen U21 de football à Ploufragan (Stade Rennais, OGC Nices, AFC Bournemouth…) « c’est là que j’ai pu commencer à côtoyer le haut niveau : les agents de joueurs, les clubs professionnels et leurs staffs » explique le photographe « j’ai même pu photographier quelques joueurs maintenant professionnels, qui, aujourd’hui, évoluent en ligue 1 ou en ligue 2. » En septembre 2023, tout en reprenant l’alternance, Louis photographie la réserve du stade rennais « ça permit de continuer à apprendre, via les matchs de l’équipe réserve du stade rennais en nationale 3 ».

Louis Duault a pu photographier un match de Women Champions League (Paris FC vs Chelsea) © medinek_photo

Face à cette évolution dans son travail, Louis se livre : « l’année 2023 m’a permis de grandir, je souhaite développer encore la photographie pour les mois à venir ! » Cependant, à cause de son statut, il se retrouve face à quelques difficultés : « ce n’est encore qu’une activité passion, mais je suis en train de commencer les démarches afin de faire de la freelance et de pouvoir développer quelque sous supplémentaire du fruit de mon travail. » En regardant cette première année, Louis est confiant : « 2023, n’a été que le début de tout ça, mais de toute évidence, 2023 a été une année très importante pour moi. »

Une mise au point sur le futur

Les semaines de Louis se caractérisent par beaucoup d’organisation et une grande fatigue : le lundi et le mardi, il est à l’école à Rennes, tandis que le reste de la semaine, il est au LOSC en tant qu’alternant. Les événements qu’il couvre pour le Télégramme se déroulent principalement le samedi et le dimanche soir. Malheureusement pour lui, il explique que ce programme chargé l’a forcé à diminuer les sorties avec ses amis ainsi qu’à arrêté ses entrainements de basket qui constituent l’une de ses passion. « La fatigue s’accumule, mais en tant que passionné de mon métier, cela ne me dérange pas vraiment. » avoue Louis « J’adore chaque moment de ce métier, lorsque je découvre un nouveau stade, une nouvelle équipe ou un nouveau sport ! » Pour le jeune photographe, il faut tout donner maintenant pour espérer s’imposer dans le futur et atteindre les objectifs qu’il se fixe  » Pour l’instant, je tient bon, alors tout va bien » glisse-t-il en souriant.

Actuellement, Louis n’est pas encore satisfait de son niveau. Il aimerait en faire davantage « je pense que cette volonté de toujours en faire plus ne me quittera jamais, c’est comme ça que l’on avance dans la vie. » Sur le court terme il aimerait photographier un match professionnel de Ligue 1 ou de Ligue 2. Tandis que sur le très long terme, Louis rêve de couvrir la Coupe du Monde ou la Coupe d’Afrique des Nations, deux compétitions qu’il adore regarder et qu’il espère pouvoir intégrer à sa carrière de photographe un jour.

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« les perspectives d’ambition dans le domaine de la photographie sont incroyables ; on n’atteint jamais vraiment notre plein potentiel car tout évolue constamment. »

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Le jeune photographe considère qu’il n’a encore rien accompli dans le domaine de la photographie. Il a soif de croissance et d’évolution, car il est convaincu que l’on ne cesse jamais d’évoluer. Que ce soit dans sa manière de photographier ou dans ses retouches, il constate déjà une grande différence entre ses premières photos et celles qu’il prend maintenant, et il est persuadé qu’il en sera de même dans cinq ans.

Jongler entre ses études, sa vie personnelle et sa carrière professionnelle est assez compliqué selon lui. En plus des différents objectifs fixé et expliqué précédemment, ce qui le motive d’autant plus c’est que cette situation ne devait durer que deux ans. Après quoi, en ayant validé son master et en étant rentré dans le monde du travail il aura encore plus de temps pour se consacrer à sa passion. Louis Duault conclus en expliquant que « Oui parfois, on doit sacrifier une partie de sa vie personnelle pour obtenir ce que l’on veut dans le futur, c’est aussi la contrepartie du métier que l’on pratique ».

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